abusesaffiliationarrow-downarrow-leftarrow-rightarrow-upattack-typeburgerchevron-downchevron-leftchevron-rightchevron-upClock iconclosedeletedevelopment-povertydiscriminationdollardownloademailenvironmentexternal-linkfacebookfiltergenderglobegroupshealthC4067174-3DD9-4B9E-AD64-284FDAAE6338@1xinformation-outlineinformationinstagraminvestment-trade-globalisationissueslabourlanguagesShapeCombined Shapeline, chart, up, arrow, graphLinkedInlocationmap-pinminusnewsorganisationotheroverviewpluspreviewArtboard 185profilerefreshIconnewssearchsecurityPathStock downStock steadyStock uptagticktooltiptwitteruniversalityweb
Article

14 Aoû 2020

Auteur:
Jacques Pezet et Robin Andraca, Libération

Liban : Les grenades lacrymogènes utilisées contre les manifestants après l'explosion de Beyrouth fabriquées par des entreprises françaises

« Les grenades lacrymogènes utilisées contre les manifestants à Beyrouth sont-elles fabriquées en France ? », 10 août 2020.

...Richard Weir, chercheur, membre de Human Rights Watch, a pris plusieurs photos de grenades dégoupillées, dont il a fourni des originaux à CheckNews, qui permettent d’authentifier qu’elles ont été prises samedi 8 août, à Beyrouth, à proximité de la place des Martyrs, où se sont déroulées les manifestations...Les lettres «SAE» lisibles sur les photos ci-dessous renvoient au nom complet de l’entreprise d’armement et d’études Alsetex, à qui l’on doit également, entre autres, les dangereuses grenades GLI-F4 et GM2L, utilisées par les forces de l’ordre françaises. Sur d’autres photos fournies par Richard Weir, on distingue deux grenades lacrymogènes : une CM6, également produite par Alsetex, et une MP7, commercialisée par Nobel sport sécurité, identifiable grâce au sigle PB...

En plus de ces clichés réalisés par des représentants d’ONG humanitaires, CheckNews a retrouvé sur les réseaux sociaux et authentifié plusieurs images de munitions françaises utilisées à Beyrouth ces derniers jours. «Certaines portent l’inscription 12 PB 19 ou 06 PB 20, qui indiquent qu’elles ont été produites en 2019 et 2020», indique à CheckNews Maxime Reynié, photographe et journaliste, spécialiste du maintien de l’ordre...Contacté par CheckNews, le ministère de l’Intérieur français n’a pour l’heure pas répondu à nos sollicitations. Nobel sport sécurité a refusé de répondre à nos questions et Alsetex n’était «pas disponible».