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Rapport

13 Nov 2019

Auteur:
International Crisis Group (Belgium)

Reprendre en main la ruée vers l’or au Sahel central

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Au Mali, au Burkina Faso et au Niger, des pays du Sahel central, des groupes armés s’emparent depuis 2016 de sites d’orpaillage dans des zones où l’Etat est faible ou absent. Leur convoitise est attisée par le boom du secteur aurifère artisanal depuis la découverte...Ces groupes armés, y compris jihadistes, trouvent dans ces mines d’or une nouvelle source de financement, voire un terrain de recrutement. Des réseaux informels sont de plus en plus impliqués dans le transport du métal précieux. L’orpaillage artisanal risque donc d’alimenter la violence et les réseaux criminels transnationaux. Les Etats sahéliens devraient encourager la formalisation des activités aurifères, tout en veillant à ne pas s’aliéner les orpailleurs. Ils devraient redoubler d’efforts pour sécuriser les sites d’orpaillage et éviter que les forces de sécurité ou les milices alliées ne deviennent des éléments prédateurs. Les gouvernements de ces pays et de ceux qui achètent leur or devraient renforcer leur régulation du secteur.

Dans les zones aurifères marquées par l’insécurité, les Etats devraient soit déployer leurs forces de sécurité à proximité des sites (mais pas nécessairement dans les mines elles-mêmes), soit formaliser le rôle des acteurs locaux non étatiques en matière de sécurité des espaces miniers et mieux les encadrer...les dispositifs de sécurisation des sites devraient s’accompagner de mécanismes de gouvernance afin d’éviter que les forces chargées de la sécurité deviennent des éléments prédateurs, ce qui pousserait les orpailleurs dans les bras des groupes armés qui s’opposent à l’Etat.

Dans les zones où les Etats peuvent exercer leur autorité sans devoir mobiliser d’importants moyens sécuritaires, ils devraient encourager la formalisation des activités aurifères, notamment en délivrant des permis d’orpaillage et en mettant en place des comptoirs aurifères...Les Etats du Sahel central devraient renforcer le contrôle des circuits de commercialisation de l’or afin de réduire le risque de blanchiment d’argent et de financement des groupes armés.

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