Razzia chinoise sur les métaux: gros butin au Congo
Il n'y a plus d'objections côté congolais, a fait savoir...le ministre congolais des Mines, Martin Kabwelulu. La compagnie China Molybdenum Co (CMOC) et le fonds d'investissement américano-chinois BHR Partners possèdent donc 80% de Tenke Holding - qui chapeaute Tenke Fungurume Mining (TFM) - les 20% restants appartenant à la Gécamines, société d'Etat congolaise. Ces 80% n'ont pas été une mince affaire à acquérir. En mai dernier, l'américaine Freeport-McMoran...en partenariat avec la minière canadienne Lundin et la Gécamines congolaise, annonçait la revente de ses parts à MCOC pour 2,3 milliards d'euros. La Gécamines et l'Etat congolais s'y sont opposés au nom d'un "droit de première offre" que Freeport estimait n'appartenir qu'à Lundin. Or celle-ci non seulement renonçait à acheter ces 56% mais décidait de revendre elle-même ses 24% dans l'affaire à BHR Partners...La Gécamines ne possédant pas 2,3 milliards d'euros...le ministre Kabwelulu a annoncé qu'un accord avait été obtenu et que l'Etat congolais ne s'opposait donc plus à la vente...Cet accord...repose...sur "une compensation financière à la Gécamines"...c'est la partie chinoise qui la paierait, en partie sous forme de don et en partie sous forme de prêt.