La troisième conférence internationale sur le financement du développement, ouverte lundi dans la capitale éthiopienne et jusque là paralysée par des oppositions frontales entre plusieurs des 193 Etats membres, s'emballe soudain...Le principal verrou de la négociation vient de sauter, ouvrant la voie à l'adoption de la déclaration chargée de déterminer les moyens d'éradiquer l'extrême pauvreté à l'horizon 2030, de réduire les inégalités et de promouvoir un mode de développement compatible avec la lutte contre le changement climatique...Le texte insiste...sur l'importance du secteur privé pour couvrir les besoins colossaux de financement qui s'imposent aux pays en voie de développement. « Cette contribution des entreprises comme réponse aux ODD [objectifs de développement durable] doit se faire dans le respect de la transparence fiscale et d'une responsabilité sociale et environnementale (RSE) encadrée par la loi. Addis-Abeba est l'occasion de le rappeler » estime le député Dominique Potier (PS)... En intégrant le financement climat à la marge dans leurs conclusions, les négociateurs ont fait le choix de renvoyer ce sujet à la COP21...