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Article

20 Feb 2021

Author:
: Amaury de Rochegonde, RFI

Facebook tente de faire plier la loi en Australie

Sauf accord de dernière minute, ce n’est pas la peine de chercher à partager avec des amis des articles ou des vidéos de journaux australiens sur Facebook. Ils ne sont tout simplement plus accessibles. Et pour les 11 millions d’abonnés au réseau social en Australie, c’est encore plus grave : ils n’ont plus accès à aucun article de presse, même venant de médias internationaux.

Ainsi en a décidé le géant en représailles à un projet de loi du gouvernement australien qui vise à obtenir une rémunération pour la reprise des contenus médias. Pas question, dit Facebook, ce sont les éditeurs qui tirent avantage à être exposés chez nous, « nous gagnons peu d’argent avec l’information, argue-t-il, laquelle représente moins de 4 % des publications vues par les utilisateurs ». Et pour l’emporter dans ce bras de fer, le réseau social n’a pas seulement bloqué des médias puisque des pages de services d’urgence se sont aussi évaporées avant d’être rétablies...

Si Mark Zuckerberg a choisi d’aller aussi loin, c’est parce que le « code de négociation » que propose le gouvernement australien est assez dissuasif. Il demande bien sûr aux acteurs de négocier, à Facebook donc de s’entendre sur un montant donné avec les éditeurs de médias. Mais le législateur précise aussi que si ces mêmes acteurs n’y arrivent pas, alors ce sera un arbitre extérieur, australien, qui tranchera en faveur d’une des deux offres. Et là, bien sûr, Facebook craint à raison que ce soit en faveur des médias...

Pourtant, on voit que les États sont les seuls à même de résister à ces mastodontes. News Corp, le groupe de Rupert Murdoch qui édite le Wall Street Journal comme le Sun ou The Australian, a signé, enfin, un accord de partage des revenus publicitaires avec Google. Les groupes Nine et Seven West ont obtenu du moteur de recherche 20 millions de dollars chacun, selon la presse australienne.

Facebook, de son côté, négocie encore ce week-end, pour payer le moins possible. Josh Frydenberg, le ministre australien des Finances, s’est entretenu avec Mark Zuckerberg, mais il est bien résolu à ne pas céder à la menace d’un titan qui se croit au-dessus des lois.

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