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Article

6 Jul 2021

Author:
Attac France, Foodwatch France, Amis de la Terre France, Greenpeace France et 8 autres organisations

Les lanceurs d’alerte doivent être protégés par une loi exigeante

En alertant sur les risques manifestes et les conséquences déjà désastreuses de pratiques délétères, nous, associations, bousculons des intérêts économiques et politiques qui ne manquent pas de contre-attaquer.

Dans ce combat, il y a des victimes : celles des pesticides, du Levothyrox ou les réfugiés climatiques. Des journalistes, comme Morgan Large ou Inès Léraud, qui sont menacées et intimidées pour avoir enquêté sur les dérives de l’industrie agroalimentaire. Des militants qui sont agressés jusque chez eux, abusivement poursuivis en justice, insultés, harcelés. Mais aussi des salariés qui voient leur vie professionnelle brisée parce qu’ils ont refusé de participer à des dégradations de l’environnement. Karim Ben Ali, par exemple, qui a révélé des déversements illégaux d’acide par ArcelorMittal dans le crassier de Marspich, en Moselle. Et, à ses côtés, tous ces lanceurs et lanceuses d’alerte qui prennent des risques pour nous informer, et qui se voient sanctionnés...

Si nous pouvons mener nos combats, c’est notamment parce que ces personnes engagées, soucieuses de l’intérêt général, signalent les abus dont elles sont témoins dans leur entreprise ou dans leur commune...

Ces lanceurs et lanceuses d’alerte prennent des risques considérables pour notre intérêt à tous. Ils ne sont pas suffisamment entendus et nous ne sommes pas suffisamment armés pour les défendre. C’est pourquoi nous appelons à la création d’un fonds de soutien national et d’un réseau d’aide psychologique. Aujourd’hui, le lanceur d’alerte ne peut pas être poursuivi pour ses dénonciations, mais il peut l’être pour la manière dont il a obtenu les informations. Nous demandons qu’une immunité pénale lui soit accordée lorsque l’alerte est reconnue d’intérêt général. Et nous demandons que les sanctions contre les auteurs d’abus soient renforcées lorsqu’ils cherchent à le réduire au silence, et à ce que toutes les représailles qui le visent soient stoppées dès lors qu’elles sont connues...

Il reste six mois à la France pour transposer la directive européenne pour la protection des lanceurs d’alerte, qui comporte des avancées majeures par rapport au droit français actuel. La transposition d’une directive est un exercice de mise en œuvre politique autant que juridique, et nous tenons à ce que la France soit exemplaire en se dotant, dans les meilleurs délais, d’un standard de protection des lanceurs et lanceuses d’alerte parmi les plus exigeants...