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1 Oct 2021

Fragilisée par les condamnations, Yuka ouvre une cagnotte de soutien

Le 24 septembre, onze jours après sa condamnation par le tribunal de commerce d’Aix-en-Provence, qui a statué en faveur de l’entreprise ABC Industrie dans le conflit qui l’opposait à la startup, Yuka a été de nouveau condamné par le Tribunal de commerce de Brive-la-Gaillarde, pour préjudice moral et réputationnel face à la société le Mont de la Coste. La jeune pousse doit payer 20 000 euros de dommages et intérêts pour préjudice moral et réputationnel à l’industriel.

À l’origine de cette fronde des professionnels de la charcuterie : un lien diffusé par Yuka qui renvoie vers une pétition, également soutenue par la Ligue contre le Cancer et FoodWatch, pour réclamer l’interdiction de sels nitrités, affirmant le caractère cancérigène de ces produits. Créée en 2016, Yuka, qui permet de connaître la composition des produits de consommation et de repérer allergènes et substances potentiellement dangereuses mais aussi graisses saturées ou niveau de sucre, revendique 20 millions d’utilisateurs.

Problème pour Yuka : ce n’est pas la première, mais la troisième fois qu’elle est attaquée sur le sujet. Fin mai 2021, elle a été condamnée par une décision de justice dans un procès l’opposant à la Fédération française des industriels charcutiers traiteurs (FICT). Le Tribunal de Paris a donné raison aux plaignants et a condamné Yuka à leur verser 20 000 euros de dommages et intérêts pour « dénigrement » et « pratiques commerciales déloyales trompeuses » , ainsi que 10 000 euros pour rembourser les frais d’avocats. Condamnée ensuite par le tribunal de commerce d’Aix-en-Provence et de Brive-la-Gaillarde, face au groupe ABC et à la société Le Mont de la Coste, Yuka a fait appel de ces trois jugements.

Julie Chapon, co-fondatrice de Yuka, a expliqué à Maddyness : « Nous regrettons que les arguments des lobbies industriels aient primés sur l’information et la défense des consommateurs. Cela peut donner le sentiment que les intérêts économiques des industriels ont primé sur la santé des consommateurs » , rétorque-t-elle tout en citant un rapport parlementaire qui contient la phrase suivante : « Il existe aujourd’hui une certitude scientifique : la charcuterie nitrée est cancérigène pour l’Homme » .

Ces poursuites ne sont pas isolées, puisqu’une dizaine de professionnels du secteur attaquent l’application à titre individuel, selon les informations des Échos. Julie Chapon y voit une tentative de faire couler leur initiative... Face à ces procédures bâillons, nous comptons bien montrer que les citoyens peuvent représenter un vrai contre-pouvoir face aux moyens financiers importants déployés par les lobbys pour bâillonner l’information. »...

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