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13 Jui 2016

Auteur:
Nolwenn Weiler, Observatoire des multinationales (France)

La face cachée du chocolat : travail des enfants et déforestation

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D’un côté, six grands industriels (Mars, Nestlé, Ferrero...), qui possèdent 50% du marché mondial – entre 80 et 100 milliards de dollars par an. De l’autre, cinq millions de petits producteurs, qui s’échinent à longueur d’année pour moins de deux dollars par jour. Si le commerce équitable peut apporter des améliorations lorsqu’il existe une véritable organisation collective des producteurs, il n’en va pas de même des filières dites « durables » mises en place par des organismes de certification internationaux. Réalisée pour la Plate-forme du commerce équitable, l’étude du Basic compare les coûts sociaux et environnementaux des filières conventionnelles, « durables » et équitables du cacao, en provenance de Côte d’Ivoire et du Pérou et à destination du marché français...« On estime qu’environ 13 millions d’hectares ont disparu depuis les années 1960, en partie à cause du cacao, soit 80 % de la forêt ivoirienne originelle », souligne l’étude. Autre « solution » pour les producteurs sans cesse pris à la gorge : le recours toujours plus important aux intrants chimiques et ... le travail des enfants. « Plus de deux millions d’enfants travaillent dans la filière cacao, assure le Basic. Beaucoup se retrouvent dans des conditions de travail dangereuses car ils appliquent des intrants chimiques ou manipulent des machettes. » « La déforestation, le travail des enfants et l’insécurité alimentaire sont les trois principaux impacts que la filière du cacao engendre sur les petits producteurs et leurs familles », remarque le Basic...« La différence en termes de coûts sociétaux entre les filières durables et conventionnelles du cacao-chocolat est modérée, dit le Basic. Nos estimations font apparaitre une réduction moyenne de 12 % en Côte d’Ivoire et de 34 % au Pérou, principalement due à l’amélioration des revenus des producteurs. » Le revenu annuel des producteurs de cacao certifié « durable » n’est que légèrement supérieur à celui de leurs collègues conventionnels : 6% de plus, à peine, ce qui ne leur permet pas de passer au-dessus du seuil de pauvreté.

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