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Article

15 Jul 2020

Auteur:
Nathalie Steiwer, Les Echos

L'Allemagne s'attaque à l'éthique de ses entreprises à l'étranger

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C'est un jeans bleu produit au Bangladesh, taille haute, banal, mais « il coûte 7 euros aux distributeurs allemands avec toutes les certifications nécessaires sur le respect des droits de l'homme par le producteur. Sans ces normes, il arrive sur le marché allemand à 5 euros : la différence est de 2 euros ». Un pantalon ou des sachets de thé à la main, le ministre allemand du Développement, Gerd Müller, s'est voulu très pédagogue en présentant mardi, à Berlin, les résultats d'une enquête sur le respect des normes sociales et environnementales internationales par les entreprises allemandes...

Un cadre général devrait être présenté en août et un projet de loi sur les chaînes d'approvisionnement sera mis sur la table à la rentrée parlementaire, a-t-il annoncé. Son ambition : assurer une gestion des risques « proportionnée et raisonnable » par les entreprises et mettre en place des sanctions avec des amendes ou l'exclusion de marchés publiques à la clef. La loi anticiperait des initiatives européennes annoncées par Bruxelles pour 2021...

Faux débat, leur réplique Hubertus Heil (SPD) : les entreprises allemandes sont parfaitement capables de certifier la qualité de leur produit du point de vue de la sécurité, « ce n'est pas plus compliqué » quand il s'agit de respecter les droits de l'homme. En outre, fait valoir le ministre, le Covid-19 n'est pas une excuse : « L'Allemagne a la responsabilité de ne pas imposer aux plus faibles de la chaîne le poids de la crise »...

Au total, quelque 7.300 entreprises allemandes de plus de 500 employés se fournissant à l'étranger seraient concernées. « Le nombre de fournisseurs peut dépasser 100.000 entreprises dans un premier temps pour les grandes entreprises », écrivent les fédérations patronales.