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Article

7 Déc 2015

Auteur:
Global Witness, Greenpeace et partenaires

Pour protéger le climat de la planète, la France doit se désengager du secteur d’exploitation forestière industrielle dans le bassin du Congo

Depuis vingt ans, la France soutient en effet l’industrie du bois dans cette région, en partant du principe que si les entreprises forestières adoptent un certain nombre de règles et d’outils, notamment des « plans d’aménagement forestier », elles pourront gérer de manière durable leurs concessions forestières et contribueront au développement des pays producteurs. Depuis 1990, la France a ainsi mis à disposition, via l’Agence française de développement (AFD), plus de 120 millions d’euros de prêts et subventions aux sociétés forestières de la région...Mais cette politique de soutien à l’industrie forestière se fonde sur des postulats erronés et a des résultats désastreux...l’exploitation forestière industrielle, même celle dite « sélective »...et même celle opérant avec des « plans d’aménagement forestier », endommage durablement la biodiversité et entraîne une vaste déforestation...il est incontestable que la dégradation de ces forêts par une exploitation forestière industrielle, même certifiée, les rend plus vulnérables au changement climatique...Sur le plan économique et social...aucun Etat forestier du bassin du Congo n’a réduit son taux de pauvreté grâce à l’exploitation industrielle de ses forêts. Au contraire : l’industrie du bois détruit progressivement l’écosystème « forêt » dont dépendent 75 millions de personnes et prive les communautés locales et autochtones de leurs droits fonciers et coutumiers. Les conflits entre les entreprises et les communautés environnantes sont nombreux...Les conséquences de la mal gouvernance et du non-respect des lois et des droits peuvent être dramatiques : en République centrafricaine, les principales entreprises forestières actives en 2013 et 2014 se sont rendues complices de graves violations des droits de l’homme en raison de financements qu’elles ont donnés à des milices armées.