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Article

23 Mar 2022

Auteur:
Franck Bouaziz, Libération (France)

Sous pression Renault suspend ses activités en Russie et envisage un retrait

Le chef de la diplomatie ukrainienne a appelé, ce mercredi, au boycott mondial [de Renault]. Ce dernier avait déjà annoncé la fermeture de son usine de Moscou et cherche une solution pour sa participation majoritaire dans le capital du numéro 1 russe Avtovaz, producteur de la marque Lada. Dans la soirée, à l’issue d’un conseil d’administration, le groupe a annoncé la suspension de ses activités en Russie.

La position de premier constructeur automobile de Russie est de plus en plus difficile à tenir pour Renault. Le constructeur y est aujourd’hui présent sous la marque Renault avec une usine située à Moscou qui produit 100 000 véhicules par an (Duster, Captur) et emploie 1 800 salariés. Cette unité devrait fermer ses portes ce soir et aucune date de réouverture n’est prévue. Le sujet est autrement plus complexe pour l’autre filiale de Renault : Avtovaz. A première vue, ce nom ne dit pas grand-chose, mais il s’agit tout simplement de la marque Lada forte de 400 000 voitures produites chaque année et 21 % de part de marché. Renault est entré dans le capital de cette entreprise en 2008 et en contrôle aujourd’hui 68 % du capital aux côtés du conglomérat public russe Rostec. Les deux usines Lada situées au sud de Moscou n’emploient pas moins de 40 000 salariés.

[C]es deux usines vont également s’arrêter pour une durée de trois semaines à partir du 4 avril. Officiellement, les équipes vont prendre leurs congés d’été de manière anticipée... Officieusement, la position de Renault en Russie est de moins en moins tenable. D’autant que l’actionnaire de référence de la firme au losange est l’Etat français (à hauteur de 15 %), qui, comme les autres membres de l’UE, met en œuvre les sanctions économiques décidées d’un commun accord à Bruxelles...

A l’issue d’un conseil d’administration mercredi soir, le groupe a annoncé la suspension de ses activités russes. «Les activités de l’usine Renault de Moscou sont suspendues à partir de ce jour. Le groupe évalue les options possibles concernant sa participation dans Avtovaz, tout en agissant de manière responsable envers ses 45 000 salariés en Russie», pouvait-on lire dans un bref communiqué, où le groupe soulignait également mettre «déjà en œuvre les mesures nécessaires pour respecter les sanctions internationales»...

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