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Article

17 Jan 2024

Auteur:
Maria Gerth-Niculescu, Marco Simoncelli, DW,
Auteur:
Maria Gerth-Niculescu, DW (Allemagne)

Sénégal: Les impacts socio-économiques et environnementaux de l'exploitation de l'or dans la région de Kédougou

"A Kédougou, la ruée vers l’or et ses conséquences", 18 janvier 2024

L'exploitation de l'or n'est pas nouvelle dans la région frontalière du Maliet de la Guinée. A une échelle artisanale, elle est pratiquée par les agriculteurs et les villageois depuis des décennies. Mais depuis les années 2010, le secteur aurifère du Sénégal a connu un essor considérable. En quête de revenus plus élevés, les habitants ont commencé à abandonner l'agriculture pour transformer leurs terres en petites mines.

Les immigrants...ont suivi en grand nombre. Les sociétés étrangères ont également implanté des mines industrielles et semi-mécanisées, parfois aux dépens de la population locale, qui a vu une partie de ses terres spoliées et son environnement pollué...

Les milliers de litres d'eaux usées, parfois remplis de produits chimiques comme le mercure, déversés par les sociétés minières, contribuent également à la pollution de la rivière Falémé. En conséquence, les villageois le long de la rivière ne peuvent plus utiliser l'eau pour leur bétail, leur culture maraîchère ou leur consommation personnelle. Les habitants affirment qu'ils reçoivent peu de compensations et que les sociétés minières industrielles n'offrent pas suffisamment d'emplois aux locaux...

Mais ce n'est pas la seule source de colère. Bien qu'elle soit riche en ressources, la région reste frappée par la pauvreté et manque d'infrastructures de base, comme les routes, l'électricité ou les réseaux téléphoniques.

"A quelques kilomètres seulement de la ville de Saraya, vous ne verrez pas d'électricité. Les gens ont l'impression que l'Etat a fermé les yeux sur leurs revendications", regrette Mahamadi Danfakha, directeur de la radio communautaire de Saraya un district limitrophe du Mali.

Pour Amadou Sega Keita, ce sentiment d'abandon pourrait créer un vide à combler et faire courir le risque d'endoctrinement des populations. "Le déficit économique et social pourrait être un facteur d'intervention des groupes djihadistes", prévient-il...