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Rapport

22 Sep 2021

Auteur:
Amnesty International

Une double dose d’inégalité. Les laboratoires pharmaceutiques et la crise des vaccins contre le COVID-19

La mise au point rapide de vaccins efficaces contre le COVID-19 en 2020 a donné de l’espoir au monde aux heures les plus sombres de la pandémie mortelle qu’il traverse. Garantir l’accès aux vaccins pour le plus grand nombre le plus vite possible constitue le meilleur moyen de sortir de cette crise sanitaire et relative aux droits humains sans précédent. Les quelques entreprises qui ont mis au point ces vaccins en des temps records auraient pu, et auraient dû, faire le noble choix de distribuer les doses de façon équitable au monde entier, tout en prenant les mesures nécessaires pour accélérer la production. Ce rapport examine ce que les grands fabricants occidentaux de vaccins ont choisi de faire à la place. Il analyse leurs décisions commerciales, qui ont donné la priorité à un nombre réduit de pays riches, tout en empêchant d’autres entreprises de produire leurs propres vaccins. Il en a résulté une pénurie de vaccins prévisible, mais artificiellement créée, dans le reste du monde...

Toutes les entreprises ont l’obligation de respecter les droits humains, où qu’elles opèrent dans le monde. Cette responsabilité implique avant tout pour elles le devoir de « ne pas nuire ». Si elles découvrent être à l’origine d’atteintes aux droits humains, elles doivent immédiatement mettre un terme à leurs activités préjudiciables et remédier aux dommages qu’elles ont causés. Il s’agit d’une norme de conduite générale largement reconnue et établie dans les Principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme des Nations unies et dans les Principes directeurs à l'intention des
entreprises multinationales de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)...

Pour les laboratoires qui ont mis au point les vaccins, la responsabilité de respecter les droits humains implique le devoir d’élaborer et de mettre en place des politiques visant à produire des vaccins anti-COVID de qualité et à les rendre disponibles, accessibles et abordables. Ils doivent s’assurer de n’entraver cet accès d’aucune manière et veiller à ne rien entreprendre qui pourrait avoir des conséquences néfastes sur la capacité des États à rendre les vaccins disponibles à toute la population. Amnesty International a évalué six des sociétés qui tiennent actuellement le sort de milliards de personnes entre leurs mains dans le monde entier. Il s’agit de AstraZeneca plc, BioNTech SE, Johnson & Johnson, Moderna Inc., Novavax Inc. et Pfizer Inc...

En s’appuyant sur les Principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme de l’ONU et sur d’autres normes, Amnesty International a évalué les politiques relatives aux droits humains publiées par chacune de ces entreprises, ainsi que leur structure tarifaire, leurs archives relatives à la propriété intellectuelle et au partage des savoir-faire et des technologies, leur politique de distribution des doses de vaccin disponibles à travers le monde et la transparence de leurs opérations.

Amnesty International a écrit à chacune des entreprises avant la publication du rapport. Cinq d’entre elles – AstraZeneca, BioNTech, Johnson & Johnson, Moderna et Pfizer – ont répondu, ainsi que les investisseurs institutionnels Baillie Gifford, BlackRock et UBS. Amnesty International a étudié leurs réponses, jointes en annexe du rapport. Elle a dûment pris en considération les informations fournies et a mis à jour ses conclusions en conséquence...