La France risque-t-elle une pénurie d’approvisionnement d’uranium après les évènements au Niger ? La question se pose ces derniers jours depuis le coup d’État du 26 juillet orchestré par une junte militaire hostile à la présence française dans le pays sahélien...Pour autant, pas de quoi paniquer, assure Teva Meyer, maître de conférences en géographie et spécialiste du nucléaire civil à l’Université de Haute Alsace. « Il n’y a pas de risque » que le nucléaire français soit menacé par la crise, tranche-t-il. Car à la différence des hydrocarbures, on peut constituer des stocks d’uranium. « On peut compter quatre à cinq ans avant de voir des répercussions sur nos centrales », estime le chercheur...

Surtout, alors que l’uranium servant à faire fonctionner le parc nucléaire français provient en totalité de l’étranger depuis l’arrêt de son exploitation dans l’Hexagone en 2001, EDF a opéré une grande diversification des fournisseurs. Les chiffres varient fortement d’une année sur l’autre...

Si la crise est amenée à durer, la France pourrait par ailleurs se tourner vers des pays comme le Canada ou l’Afrique du Sud pour compenser un manque.