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Article

21 Mai 2022

Auteur:
Margaux Lacroux, Libération (France)

Fin de la COP15 désertification : «On a désormais une cible claire»

[Interview avec Jean-Luc Chotte, président du comité scientifique français de la désertification et chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD)]

... La COP15 désertification ... a débouché sur un engagement à «accélérer la restauration d’un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici à 2030». Un objectif insuffisant mais tout de même un pas supplémentaire salué par Jean-Luc Chotte... [I]l souligne que l’agroécologie, modèle agricole alternatif respectueux des hommes et de leur environnement, est plus que jamais présente dans les discussions... Cet objectif de terres à restaurer était nécessaire, il fallait l’avancer, même si cela est en deçà de ce qu’il faudrait faire....

On a désormais une cible claire, avec des actions latérales qui y contribuent, et qui sont aussi importantes. Il y a notamment la prise en compte des droits d’usage et des droits fonciers. Car on ne peut pas envisager de mettre en place des plans d’action sur le long terme pour restaurer les terres si on ne résout pas la question du foncier : à qui est la terre, le droit d’usage, de propriété ?...

[Mais,] la mise en œuvre à venir reste floue…

[L]es déclarations ne sont pas prescriptives. En revanche, cela fixe en cadre qui permet aux Etats de mettre en œuvre, selon leurs propres politiques, des actions qui vont contribuer à cela. Comme dans d’autres conventions, il faudra suivre si ce qui a été annoncé va finir par arriver et à quelle échéance...

[La Grande muraille verte au Sahel] est soutenue et voulue par l’Union africaine qui regroupe 11 pays. Aujourd’hui, on est loin des objectifs fixés pour 2030, à savoir 100 millions d’hectares restaurés et 250 millions de tonnes de CO2 absorbés... L’enjeu est aussi de permettre aux populations les plus vulnérables de continuer à produire et à vivre dans les zones de cette grande muraille verte. On pourrait se dire qu’on est encore uniquement dans des paroles mais l’état des lieux qui a été dressé et les souhaits formulés lors de la COP [le Nigéria a part exemple promis de planter davantage, ndlr] vont permettre d’être plus opérationnels...

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