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31 Mai 2018

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Recul démocratique au Niger : la France fermera-t-elle les yeux ?

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Le 4 juin, Emmanuel Macron recevra Mahamadou Issoufou, président du Niger, en visite officielle à l’Elysée...Mais depuis, le Niger a connu un terrible recul démocratique : interdictions répétées de manifester, arrestations massives de militants de la société civile, pression sur les médias indépendants, violation des droits constitutionnels…Le 25 mars, une vingtaine de personnes, dont plusieurs leaders de premier plan de la société civile, ont été interpellées. Leur tort ? Avoir dénoncé la nouvelle loi de finances 2018 qui entérine une fiscalité pesante pour les plus démunis (augmentation de la TVA, taxe sur les vendeurs ambulants, extension de l’impôt sur le revenu…) tout en allégeant la fiscalité d’entreprises nationales et internationales de téléphonie mobile et des industries extractives. Cette nouvelle loi, critiquée depuis des mois par les organisations de la société civile, a réveillé une population qui crie à l’injustice et a manifesté par milliers dans les rues de Niamey, Tillabéry ou Zinder. Face aux revendications légitimes des citoyens, le pouvoir n’a répondu que par la répression...Le 15 avril, une nouvelle salve de militants de la société civile a été incarcérée. A ce jour, 26 d’entre eux sont toujours détenus dans des prisons éloignées...La radio-télévision Labari appartenant à Ali Idrissa – un des principaux leaders de la société civile, emprisonné depuis plus de deux mois, malade et privé de soins – a été empêchée d’émettre. Ce musellement de la presse a fait l’objet d’une déclaration unanime des médias indépendants le 4 février. Face à un tel rétrécissement de l’espace civique et des libertés, que dit la France ? Que dit la communauté internationale ? Rien...A l’occasion de cette visite, nous appelons à ce que la France, par votre voix, condamne la dégradation du climat politique en cours et qu’en toute cohérence avec les objectifs affichés, ne sacrifie pas les libertés fondamentales au Niger sur l’autel des engagements de ce pays en matière de sécurité ou d’immigration.

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