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Article

15 Nov 2021

Auteur:
François Mazet, RFI

COP26: un bilan «plutôt satisfaisant d'un point de vue réaliste et pragmatique» pour l'Afrique

RFI: Que pensez-vous de cet accord de Glasgow ?

Seyni Nafo : "Pour le groupe des négociateurs africains, le bilan est plutôt satisfaisant sur trois points. Premièrement, la trajectoire des émissions. Nous étions sur une trajectoire de 2,7 degrés en termes de hausse de la température à l’horizon 2100. Nous avons eu des contributions importantes de la Russie, de la Turquie, de l’Inde et même du Nigeria. Cela a fait fléchir la tendance : nous sommes à 2,3 à 1,8 degrés Celsius; sur l’adaptation, le fond d’adaptation qui aujourd’hui finance les actions urgentes et qui demandait 100 millions de dollars, on a eu 350. Sur les pertes et préjudices, c’est vrai, nous voulions un mécanisme de financement. Nous avons eu une facilité d’assistance technique. Donc, pour nous, de manière réaliste et pragmatique, quand on fait le point, le bilan est plutôt satisfaisant...

Parmi les priorités pour les pays africains, il y avait la question des financements. Mais, il n’y a pas de progrès sur ce sujet. Les 100 milliards de dollars annuels ne sont pas là. Pourquoi ?

Très simplement, ils ne sont pas là parce que les Etats-Unis se sont retirés en 2016. Les Etats-Unis représentent un tiers du financement climat. Sur les 100 milliards, on attend des Etats-Unis à peu près 30 milliards. Mais on est à 11,4 milliards. Donc, les Etats-Unis reviennent de très loin. On n’est pas aux 100 milliards tout simplement, parce qu’on est exactement à 79,4 selon l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Donc, nos échanges, c'est "il faut remplir ce fossé le plus rapidement possible", et les Etats-Unis ont les moyens. Le plan de relance de (Joe) Biden sur les infrastructures est de 1 500 milliards. Donc, 20 milliards, ce n’est pas un moment qui ne soit pas à la portée des Etats-Unis. 

Vous avec évoqué le mécanisme dit des « pertes et préjudices » pour compenser les dommages déjà causés ou irrémédiables. Mais, là non plus, vous n’avez pas été entendu ?

Effectivement. Nous n’avons pas eu un mécanisme financier. Nous avons eu par contre deux résultats : une facilité d’assistance technique pour renforcer les capacités institutionnelles, pour préparer les interventions programmées prochainement ; et nous allons avoir un processus, technique maintenant, qui va regarder véritablement, identifier les besoins, et ensuite réfléchir à la prise en compte de ces besoins qui pourraient être maintenant adressés au Fonds vert pour le climat, aux banques multilatérales, aux institutions de développement, voire même au Fonds monétaire international qui commence maintenant à réfléchir à l’intégration du climat dans ses programmes. Donc, nous n’avons pas eu le mécanisme, mais nous avons un certain nombre de résultats assez importants..."

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